Blog de coach - compléments almentaires

Tout est poison et rien n’est sans poison ; la dose seule fait que quelque chose n’est pas un poison.

Paracelse

Prendre des compléments alimentaires, c’est devenu une habitude de plus en plus présente dans notre société. En hiver, nous pensons à prendre de la vitamine D ; la D2 prescrite par le médecin en 1 ampoule de 100 000 UI ou la D3 en cure de 400 UI par jour.

Mieux vaut plus que pas assez ❓ Avez-vous déjà réfléchi aux surdosages ❓Pourtant, l’overdose est possible, même pour la vitamine D. 😥

Tout nutriment, aussi bénéfique soit-il, peut devenir un poison en excès.

🤔

Sommaire

Carence et excès

Hypervitaminose, expédition en Antarctique

En 1912, un groupe d’explorateurs partent à la découverte d’une région de l’Antarctique avec des chiens de traîneau 🛷 ❄. Au bout de plusieurs jours d’excursion, un accident survient et une partie des membres tombent dans une crevasse. Survivent 2 hommes, Xavier Mertz et Douglas Mawson, et 6 chiens de traîneau.

Ils décident alors de rentrer et cheminent avec leur faible ration de nourritures qu’ils complètent en mangeant leurs chiens.

L’un des 2 hommes, Mertz, commence à se sentir mal. Les jours passent et Mertz devient de plus en plus faible, montre des troubles de la peau et délire totalement. Il finit par décéder en quelques jours. A cette époque, ils concluent que la mort était dû à de la fièvre et à une appendicite.

En 1969, une étude de l’université d’Adélaïde reprend les récits de l’excursion et, à travers les symptômes décrits, conclut que Mertz serait décédé d’une hypervitaminose A. Celle-ci serait probablement survenue par la consommation du foie des chiens du Groenland qui contiennent énormément de vitamine A.

Certains articles sur cette expédition mentionnent que le décès est dû au scorbut qui découle d’une carence de vitamine C.

En carence ou en excès, les vitamines peuvent nous causer des maladies et même nous être mortel 💀.

Symptômes par vitamine

La découverte et la compréhension des carences et excès par la médecine reste relativement récente ; la découverte des vitamines date de 1912. L’excès est le moins connu car il est devenu possible que depuis peu par notre faculté à créer des concentrations bien supérieures à celles que l’on pourrait trouver naturellement dans la nourriture.

Les informations que je retrace ci-dessous sont indicatives et elles peuvent évoluer à mesure de l’avancement de nos connaissances.

Comment faire alors ?

Une partie de réponse a déjà été donnée. L’excès est rendu possible que depuis que l’humain a été en mesure de créer des concentrations élevées de ces micro-nutriments. Donc, si vous cherchez les nutriments dans leur contenant naturel qu’est l’aliment, vous avez très peu de chance d’être en excès.

Les compléments alimentaires sont des médicaments vendus et contrôlés sous une réglementation différente. Ce que je souhaite dire par là est qu’ils sont actifs et leur choix mériterait le même encadrement que celui des médicaments. N’hésitez pas à solliciter un naturopathe ou autres professionnels pour vous conseiller.

Le corps, pour la plupart de ces nutriments, est capable de gérer l’excès d’un nutriment, voire même de le stocker. Il peut le gérer dans la mesure où cet excès reste ponctuel et non permanent. En variant les aliments, vous évitez que ces excès ne soient permanents. Et oui ! Vous l’avez souvent entendu ; il s’agit bien de manger varié.

Changement alimentaire

Processus de digestion

La digestion est un processus qui casse, sectionne les aliments et les molécules pour utiliser les éléments à l’entretien du corps et la vie. Pour sectionner, 2 mécanismes existent : mécanique et chimique. On va s’intéresser sur la partie chimique de la digestion.

Des intervenants essentielles à cette transformation chimique sont les enzymes digestives. Elles sont présentes dans la salive, l’estomac, le pancréas et les intestins. Dans la salive et l’estomac, elles servent principalement à sectionner les protéines. Une enzyme est dédiée à un aliment en particulier. On peut les comparer à une paire de ciseaux qui coupe uniquement les éléments dont ils reconnaissent la signature.

La bile du foie intervient pour la transformation des lipides. Elle permet aussi par son PH élevé de contre-balancer l’acidité générée par le suc gastrique et favoriser l’action des enzymes pancréatiques. Pour la transformation des graisse, on pourrait le comparer au processus de saponification.

Les aliments sectionnés par les enzymes, ils vont avancer dans le processus de digestion. Une autre réaction va intervenir : la fermentation. Elle est provoquée par les actions des bactéries et levures.

La chimie de la digestion est donc principalement liée :

  • aux enzymes digestives (salive, estomac, pancréas, intestins)
  • à la bile (foie)
  • aux bactéries et levures (gros intestins)

Adaptation et troubles digestifs

Ces micro-organismes, indispensables à la digestion, sont spécifiques à chaque individu et évoluent en fonction de l’environnement et des habitudes de la personne. C’est la magie de l‘adaptation de notre corps. 🤩

Si une personne a l’habitude de consommer un aliment, elle cultivera dans son corps les enzymes nécessaires et les bactéries efficaces. Le choix de manger varié constitue un patrimoine microbien varié. A l’inverse, une personne qui se restreint à certains aliments aura moins de variétés d’espèces.

Consommer un nouvel aliment est donc un événement important pour le corps qui doit s’adapter et développer les micro-organismes en adéquation. A force de prise de ce nouvel aliment, la digestion gagnera à devenir de plus en plus efficace. Il n’est donc pas rare de manifester des symptômes (ballonnements, gaz, constipation, nausées, vomissement…) à ce changement tant que le corps n’a pas atteint un bon équilibre dans la digestion. Ces symptômes peuvent être perçus comme des intolérances alimentaires, mais elles ne sont pas toujours vouées à perdurer si la prise continue.

Une bonne stratégie de changement est d’amener l’aliment à petite quantité et à augmenter progressivement. Les symptômes servent à adapter la quantité et le rythme de la progression.

Cas concret

Imaginons. 🤔 Vous mangez de tous les aliments traditionnels cuits dont des viandes, des féculents, quelques légumes et fruits. Et vous décidez de changer du jour au lendemain pour une alimentation crue car on vous a dit que c’est bon pour la santé. Le cru demande un bon patrimoine pour digérer, que vous n’avez pas encore car vous consommez depuis des années les aliments cuits. Ces aliments non digérés ou partiellement digérés vont arriver dans vos intestins et… fermenter. Arrivent alors ces fameux gaz, ces ballonnements et ces douleurs au ventre. Si vous n’adaptez pas, vous pouvez même maigrir car vous allez extraire peu de nutriments de ces aliments que votre corps digère mal. Quelle sera votre conclusion ?

  • “le cru, ce n’est pas pour moi” 🙅‍♂️
  • “je suis intolérant aux légumes crus” 🥴
  • “le cru, c’est une mode débile qui ne fonctionne pas” 😡

La cause des troubles n’est pas le régime alimentaire mais la brutalité du changement sans transition et sans progression. Il n’y a donc pas de bon ou de mauvais régime alimentaire ; il est un régime alimentaire adapté à votre organisme qui s’est construit au fur et à mesure de vos habitudes. Une forte dose d’un aliment réputé “bon” pour la santé que vous en avez jamais ou peu consommé vous causera des difficultés digestives.

Dans l’exemple cité, la personne gagnerait :

  • à commencer par consommer plus de légumes et fruits à cuisson basse
  • à diminuer progressivement sa consommation de viandes
  • à passer par des légumes lactofermentés pour se constituer un patrimoine favorable à la digestion de légumes crus
  • à intégrer des légumes crus à petite quantité avec des aliments cuits ou/et fermentés et augmenter progressivement la part crue
  • à observer les troubles digestifs, fatigues, et inconforts pour adapter le rythme de la transition alimentaire
  • à procéder éventuellement à des lavements intestinaux ou autres aides à l’évacuation des aliments non digérés

Nous possédons tous un univers microbien personnel que personne d’autres possèdent à l’identique. Le microbiote, découvert récemment, nous réserve encore de nombreux mystères : Quel est son impact sur notre cerveau et nos émotions ? Quelle est l’implication de nos gènes dans la constitution de ce patrimoine ? Quels sont les déséquilibres possibles et les thérapies réparatrices que nous pouvons mettre en œuvre ? L’appauvrissement de ce patrimoine est-il à l’origine ou impliqué dans des maladies actuelles ?

Rédigé par

Laëtitia Augé

A travers ce blog, je souhaite partager une vision plus bienveillante de soi et aider les personnes à sortir de ces combats menés contre elles-mêmes avec violence et culpabilité. Je diffuse des informations et mes expériences pour que chacun reprenne son pouvoir.